Quelle que soit la taille de l'instrument, l'orgue est composé des éléments suivant:
Ces éléments constituent le mécanisme; ils peuvent être regroupés en totalité ou en partie dans un meuble appelé buffet.
Dans les églises, le buffet peut être situé à différents endroits, plus ou moins favorables à l'acoustique.
Si les orgues sont des instruments de musique, ils ont souvent un rôle décoratif important.
Les deux fonctions initiales du buffet sont de cacher et de protéger. Il joue également un rôle essentiel de porte-voix et de résonateur. Chez les anciens il constitue souvent une oeuvre d'ébénisterie très travaillée témoignant du style de son époque, alternant des parties de menuiserie richement sculptées et des espaces occupés par les tuyaux de montre disposés en ''plate-face'' et tourelles en nombre varié (2,3, ou plus).
Dans la facture moderne, le buffet est souvent assez dépouillé et tend à mettre en valeur les tuyaux de montre comme principal élément décoratif.
LA CONSOLE.
C'est l'organe de commande de l'instrumentiste. La Console regroupe les éléments suivant (si présents dans l'instrument):
Les claviers commandent chacun des plans sonores de l'orgue: ils prennent alors le nom du plan sonore qu'ils commandent.
Les plans sonores couramment utilisés portent en français les noms de:
A l'origine, la console est intégrée au buffet et on la dit en ''fenêtre''. Avec l'évolution des techniques de traction (pneumatique et électrique), elle peut être séparée du buffet pour devenir une pièce indépendante de l'instrument, offrant plus de liberté pour son placement. L’électronique et l'informatique ont également apporté leurs contributions au mode de fonctionnement de l'orgue.
LA SOUFFLERIE.
La soufflerie traditionnelle était constituée de grands soufflets généralement cunéiformes, actionnés à la main ou aux pieds par un ou plusieurs assistants. On a cherché aussitôt que possible à s'affranchir de la main-d'oeuvre, souvent difficile à mobiliser lorsque l'organiste voulait jouer, en mécanisant le fonctionnement des soufflets pompes à l'aide de la machine à vapeur ou même de la force hydraulique, puis du moteur électrique comme c'est actuellement le cas sur l'orgue de SAUJON (17600).
L'air mis sous pression, le vent en termes de facture d'orgue, est dirigé vers un (ou plusieurs) réservoir à soufflet, en forme de coin, ou à table parallèle. Le vent est ensuite distribué depuis le régulateur à l'ensemble des sommiers à l'aide d'un réseau parfois complexe de porte-vents. Il s'agit de canaux usuellement en bois, de section carrée le plus fréquemment, adaptée aux besoins en air des sommiers qu'ils alimentent.
La soufflerie doit dans son ensemble répondre aux besoins de l'orgue qu'elle fournit.
LE SOMMIER.
C'est le coeur de l'instrument car c'est lui qui fournit l'air sous pression aux tuyaux sonores en fonction des touches actionnées et des registres sélectionnés par l'organiste. Le sommier est la partie la plus délicate de l'orgue, car il doit assurer une distribution parfaite et équilibrée du ''vent'' venant de la soufflerie et la distribuer aux registres sélectionnés, sans fuite d'air qui pourrait faire ''corner'' l'instrument, c'est -à-dire faire parler certains tuyaux même quand les touches ne sont pas enfoncées. L'étanchéité doit en être parfaite ainsi que l'attaque des notes.
Le vent arrive par la partie inférieure du sommier dans une sorte de caisson étanche (la laye) dont il peut sortir par des soupapes actionnées par l'organiste. La tige qui tire une soupape pénètre dans la laye au travers d'une boursette en cuir très souple qui assure l'étanchéité tout en permettant le mouvement.
Lorsqu'une soupape s'abaisse, l'air pénètre dans un autre espace, la gravure, qui dessert l'ensemble des tuyaux correspondant à la note sélectionnée. La gravure est surmontée de bas en haut:
La position du registre, tiré ou poussé, met en communication, ou non, la gravure avec les tuyaux correspondant: l'air traverse alors, par les trous mis en regard, la table, le registre et la chape.
Un tuyaux est donc sélectionné, et résonne, lorsque son registre est en position adéquate et que l'on appuie sur la touche qui le commande.
Deux "sous organes" importants font également partis du sommier:
La transmission: C'est l'ensemble des éléments qui transmettent aux soupapes situées dans le sommier le mouvement de la touche qui est appuyée l'organiste. Les mêmes principes s'appliquent au maniement des registres situés dans le sommier et actionnés depuis la console, mais qu'on appelle la traction.
Les registres: Ce sont l'ensemble des jeux disponibles répartis sur différents plans sonores. Biens qu'on désigne communément les différents timbres de l'orgue sous l'appellation "jeu" ou "registre", ces deux mots ne sont pas synonymes. Le jeu désigne l'ensemble des tuyaux produisant le même timbre. Le registre, pour sa part, désigne le mécanisme qui permet d'appeler le le jeu ou tout autre capacité de l'orgue (tremblant par exemple), c'est à dire le tirant visible à la console et la tringlerie permettant de transmettre l'action jusqu'au sommier.
LES TUYAUX.
L'émission sonore est assurée par des tuyaux qui reçoivent, à leur base, l'air sous pression venant du sommier. Le plus souvent, les tuyaux ont une position verticale; ils peuvent aussi être disposés horizontalement, l'on dira alors que cette disposition en éventail est en "chamade".
Les tuyaux diffèrent entre eux par de nombreux paramètres:
Les tuyaux se répartissent en deux grandes catégories:
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